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XX

AVANT ET APRÈS LE DÉJEUNER


Vaunoy et l’intendant royal semblaient de fort heureuse humeur. Ils marchèrent avec empressement vers Didier qui avait peine à se remettre et gardait une contenance embarrassée.

— Nous arrivons ici, mon cher hôte, dit Vaunoy, guidés par vos éclats de rire. La promenade solitaire vous rend-elle donc si joyeux ?

— Ai-je ri ? demanda machinalement Didier.

— Oui, Saint-Dieu ! vous avez ri.

— Le fait est que vous avez ri, dit Béchameil. J’ai l’honneur de vous présenter le bonjour.

— Je ne me souviens pas… commença Didier.

— Eh ! dit Vaunoy avisant le papier que celui-ci tenait encore à la main, c’est sans doute cette lettre qui causait votre hilarité matinale ?

— Je ne serai pas éloigné de le croire, appuya Bécha-