Page:Féval - Le Loup blanc, 1883.djvu/331

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S. M. le roi de France et de Navarre, Georges, petit-fils et légitime héritier de Nicolas Treml de la Tremlays, seigneur de Bouëxis-en-Forêt, feu mon vénéré parent ; en foi de quoi je signe. »

Vaunoy n’hésita pas un instant. Il écrivit et signa couramment sans omettre une seule syllabe.

— Et maintenant, dit-il, suis-je libre ?

Jean Blanc épela laborieusement la déclaration et la mit dans son sein.

— Tu es libre, répondit-il ; mais songes-y et prends garde ! Désormais je n’ai plus besoin de toi, cache bien ta poitrine, qui n’est plus protégée contre ma vengeance. Va-t’en !

Vaunoy ne se le fit point répéter. Il se dirigea au hasard vers l’un des points de lumière.

— Pas par là ! dit Jean Blanc ; Yaumi, bande les yeux de cet homme, et conduis-le au-delà du ravin… Encore un mot, monsieur de Vaunoy ; vous allez trouver à la Tremlays, Georges Treml, le fils de votre bienfaiteur, le chef de votre famille, si tant est que vous ayez dans les veines une seule goutte de ce noble sang. Reconnaissez-le tout de suite, croyez-moi, et traitez-le comme il convient.

Vaunoy donna sa tête à Yaumi qui lui banda les yeux et le prit par le bras. Ils remontèrent ainsi tous deux les escaliers humides et glissants qui descendaient dans le souterrain.

Puis Vaunoy sentit une bouffée d’air et aperçut une lueur à travers son bandeau.