Page:Féval - Le Loup blanc, 1883.djvu/338

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Georges Treml, mais au nom de Dieu, qui êtes-vous ?

On entendit le marteau de la porte extérieure. Didier courut à la fenêtre et aperçut Vaunoy qui entrait dans la cour.

— Qui êtes-vous ? répéta Goton en joignant les mains.

— Vous vous souvenez donc aussi de Treml ? demanda le capitaine.

— Si je m’en souviens, béni Jésus !

— Eh bien ! dame, suivez-moi ; vous entendrez le maître de la Tremlays me donner le nom qui m’appartient.

Didier quitta la chambre, traversa le corridor à grands pas et se rendit au salon où Vaunoy venait d’entrer. La vieille Goton le suivit de loin.

Au salon se trouvaient Mlle  Olive de Vaunoy, M. de Béchameil et l’officier des sergents de Rennes.

Celui-ci aborda brusquement Didier :

— Capitaine, dit-il, hier soir, pendant le souper, vous vous êtes endormi. Ce n’est pas naturel. Pendant votre sommeil, on a pillé le château. Je me suis trouvé enfermé dans ma chambre ; nos gens se sont vus parqués dans une grange barricadée, que pensez-vous de cela, s’il vous plaît ?

— Il faut demander cela au maître de céans, répliqua Didier en allant vers M. de Vaunoy.

Celui-ci se munit de son plus doucereux sourire.

— Saint-Dieu ! mon jeune ami, s’écria-t-il en ouvrant les bras et en faisant la moitié du chemin, je viens d’apprendre des choses qui me transportent de joie. La Bre-