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IX

L’ÉTANG DE LA TREMLAYS


Il y avait six mois que Nicolas Treml était parti. Personne ne savait en Bretagne ce qu’il était devenu. Les gens de la forêt le regrettaient parce qu’il était bon maître, et priaient Dieu pour le repos de son âme.

Un soir d’automne, Hervé de Vaunoy jeta sa canardière sur son épaule et prit le petit Georges par la main. En cet équipage, il se dirigea vers l’étang de la Tremlays. Loup marchait sur ses talons ; Vaunoy suivait du coin de l’œil le fidèle animal, et ce regard annonçait des dispositions qui n’étaient rien moins que bienveillantes.

Georges courait dans l’herbe ou cueillait les fleurs d’or des genêts. Ses cheveux blonds flottaient au vent du soir. Il était gracieux et charmant comme la joie de l’enfance.

L’étang de la Tremlays est situé à l’ouest et à un