Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome I.djvu/147

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— Si c’est le trésor de la Merci, je vous souhaite de le trouver, belle dame. Il doit être quelque part dans la caverne d’Ali-Baba… Sur ma parole d’honneur, quand vous auriez tous les diamants que le peintre-Brigand y a mis, vous n’en seriez pas plus belle !

— C’est peut-être le trésor, peut-être la clé du trésor…

— « Sésame, ouvre-toi ! » dit le jeune peintre en riant. Je n’ai pas ce loquet magique.

— Peut-être encore un des deux hommes…

— Mais le tableau a soixante ans de date ! interrompit Reynier.

— Qu’en savez-vous ? fit vivement l’inconnue.

Reynier ouvrait la bouche pour répondre, lorsqu’elle reprit avec impatience :

— D’ailleurs, ceci est mon affaire et non point la vôtre. Ce que j’entends par l’histoire du tableau, c’est la série des circonstances qui vous ont porté à distinguer, dans une galerie pleine de pages illustres, ce morceau, curieux, mais d’une valeur secondaire pour quiconque ne sait pas…

Elle hésita.

— Le mot de la charade ? acheva Vincent.

— Sinon le mot, dit Vénus, du moins quelque chose se rapportant au fait mystérieux et l’expliquant suffisamment pour en rendre la représentation compréhensible.