Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome I.djvu/188

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Pendant que ce Napolitain pleurait la gloire éclipsée des cavernes, le soleil écarlate glorifiait les ossements du temple antique, allongeant la perspective merveilleuse des colonnades et baignant les chapiteaux dans un flot d’or empourpré…

La journée avançait. Reynier déposa sa palette, après avoir jeté un coup d’œil à sa tâche achevée. Le nuage, maintenant, vivait. Le fer sacrilège de Diomède perçait un sein qui était un miracle de beauté.

— Madame, dit le jeune peintre, le reste de l’aventure n’a aucun trait au tableau et serait pour vous sans intérêt. Je parvins avec beaucoup de peine à gagner l’auberge la plus voisine, où je dormis dix-huit heures de suite.

À mon réveil, quand je parlai de grands bâtiments demi-ruinés entre Sartène et la côte, on éluda mes questions.

J’avais peu d’argent, ayant perdu tous mes bagages ; la plus simple prudence me commandait de ne pas m’embarquer dans une aventure qui ne présentait que des dangers.

Je louai un voiturin qui me conduisit à Ajaccio, d’où je passai en Italie.

À Rome, je trouvai des lettres de Vincent Carpentier et de la chère enfant sur qui j’ai placé tous mes espoirs de bonheur. Ils avaient su par les journaux