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Me de Malevoy eut la bonté de montrer quatre cartons vides qui portaient encore le nom du colonel Bozzo et qui ne contenaient que des états détaillés, au bas desquels il y avait décharge, de la propre main du colonel Bozzo.

Quant à l’hôtel de la rue Thérèse, Me Léon de Malevoy fut plus explicite encore.

L’hôtel ne faisait point partie de la succession, par la bonne raison que l’hôtel avait été vendu au commencement du printemps, à une famille américaine du nom de Penn — nom fort illustre, comme le fit remarquer Me Léon de Malevoy.

Il n’avait pas l’avantage de connaître personnellement cette famille Penn, pour le compte de laquelle il avait encaissé plusieurs mandats chez M. J.-B. Schwartz, afin de verser le prix de l’immeuble, 385,000 fr., entre les mains du regretté colonel Bozzo.

Ces Penn étaient des Virginiens. Ils devaient venir à Paris et habiter l’hôtel, mais on ne savait pas quand.

Me Léon de Malevoy montra le contrat et les quittances.

Les Compagnons du Trésor, y compris le comte Corona, sortirent de l’étude complètement désorientés et navrés.

La grande association des Habits-Noirs, ruinée de fond en comble, avait à travailler sur nouveaux frais