Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 01.djvu/136

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tout-à-coup d’un mystère inaccoutumé, que les langues méchantes ne tardèrent pas à rendre suspect ; elle eût pu se défendre, c’est-à-dire lever le voile et donner comme autrefois chaque heure de ses jours aux regards de la foule. Mais il était vrai ; elle aimait Rio-Santo, elle l’aimait de l’amour qu’inspirait à coup sûr ce terrible don Juan : amour fougueux, jeune, étourdi, sans prudence…

Rio-Santo, lui, aimait fort et vite. Sa passion brûlait trop pour durer. Il jeta aux pieds de lady Ophélia son cœur qui était sincère, son génie un moment dompté, son être entier, plus que son être, car il lui promit l’avenir. Mais Rio-Santo, s’il ne mentait jamais, se trompait, hélas ! bien souvent. Il se donnait à