Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 01.djvu/296

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

cupait son esprit. L’index de sa main droite parcourait rapidement, l’un après l’autre, chacun des doigts de sa main gauche : il supputait, il additionnait. Cet homme était un calculateur en haillons.

En haillons n’est pourtant pas tout à fait le mot. Les diverses pièces du costume de cet homme tenaient encore dans la plus rigoureuse acception du terme, mais elles ne tenaient pas beaucoup. Il avait un court paletot étriqué comme en portent les lightermen (bateliers d’allèges) sur une chemise bleue, un pantalon de cotonnade rayée, fendu au dessus de la cheville et laissant voir des bas immodérément rapiécés. Sa coiffure consistait en un vieux chapeau de feu-