Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 01.djvu/98

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n’y point laisser une goutte : il s’étendit sur un banc pour regarder et écouter mieux.

En s’asseyant, il crut entendre un léger bruit derrière lui, et n’y prit point garde autrement ; mais bien peu de chose suffit pour faire virer sur son axe de brume cette girouette qu’on nomme la rêverie. Insensiblement, et sans qu’il s’en doutât, d’autres idées envahirent le cerveau de notre inconnu. L’immense nef, ténébreuse et solitaire, s’offrit à lui tout-à-coup sous un aspect lugubre. Les derniers bruits de la musique sacrée lui semblèrent propres à étouffer un râle d’agonie. L’ombre pouvait cacher des malfaiteurs, et pendant qu’on priait Dieu là-bas, au milieu des lampes et des cierges allumés, Satan veil-