Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/57

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Stephen m’aime tant ! ajouta-t-elle avec pudeur ; — et moi… oh ! moi… C’est demain la noce… Je me tairai jusqu’à demain.

Clary ne pouvait plus pleurer. Son angoisse atteignait au délire. Chacune des paroles d’Anna lui perçait le cœur.

Elle voulait parfois espérer encore et se disait que ses craintes n’avaient de fondement que dans sa timidité de jeune fille. Mais l’effet du narcotique était si palpable dans la personne d’Anna, que le doute devenait impossible.

Et, sur elle-même l’effet, pour être moins complet, n’était-il pas en quelque sorte plus terrible ? Elle résistait, mais elle était vaincue,