Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/58

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vaincue en connaissance de cause ; c’était un combat réel ; l’ennemi plus fort étendait sur elle sa main de plomb et la domptait.

Néanmoins, elle ne cédait point encore, parce que, si puissant que fût le narcotique, la quantité prise par chacune des deux sœurs avait été trop faible pour avoir un résultat immédiatement décisif. Mistress Gruff s’impatientait et maugréait derrière la porte, craignant sans cesse qu’il ne prît fantaisie au laird de monter l’escalier.

— Si elles pouvaient boire encore, les chères petites ! se disait-elle.

En ce moment, Anna, éveillée encore ou commençant à rêver peut-être, se reprit à