Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 06.djvu/63

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suprême, un souvenir aimé, une consolation pour remplacer l’espoir enfui.

Le laird serrait toujours, il serrait plus fort ; — et pourtant sur le front de Rio-Santo, violet de sang et tout bariolé par le zigs-zag des veines violemment engorgées, une vague expression de repos vint s’asseoir.

Ce fut comme la goutte d’eau fraîche donnée au martyr cloué sur la croix.

Le souvenir appelé venait de descendre, heureux et serein, au fond du cœur de Rio-Santo. Un visage charmant et jeune, portant sa chevelure d’un brun nuancé sur un front d’enfant, comme une auréole d’angélique ignorance, rayonnait dans sa mémoire. Ce visage,