Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 10.djvu/32

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le marchand qui me l’a vendue est un voleur.

— Un misérable voleur, reine Mab, appuya Ned Braynes ; — mais ne nous direz-vous point ?…

— Ne sommes-nous pas tous des voleurs ici, roi Lear ?… Je vous dirai tout ce que vous voudrez si vous me laissez respirer… Baby !

Elle prononça ce nom doucement et l’accompagna d’un coup de sifflet. Aussitôt après on entendit un bruit dans le fourré. Les lianes qui pendaient à la voûte des grands arbres et venaient s’entrelacer près du sol, s’écartèrent pour livrer passage à une charmante petite jument à peine plus grosse qu’un chevreuil, qui bondit sur le gazon, vint fourrer sa gracieuse