Aller au contenu

Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 10.djvu/351

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

connaître le sort de Clary. Sa haine contre Rio-Santo, haine à la fois instinctive et réfléchie, cédait le pas à l’amour et à l’impatience de savoir. On eût en vain cherché au dedans de lui, à cette heure, le sang-froid dont les signes extérieurs restaient sur son visage. Son cœur battait violemment comme s’il eût voulu s’élancer au dehors.

Néanmoins, il gardait encore assez de sa prudence naturelle pour ne point aborder sans précaution un sujet qui pouvait replonger l’intelligence du laird dans des ténèbres à peine dissipées. Stephen avait eu le temps de constater l’état d’Angus et savait d’ailleurs qu’une émotion d’un genre quelconque, soudainement poussée à l’extrême, pouvait ap-