Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 11.djvu/28

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

terre ; il se perdait avec Anna dans les bois d’orangers de Malte-la-Vaillante ; ses yeux éblouis caressaient le marbre des palais de Palerme ou de Venise, et Anna était encore près de lui…

Ce furent de doux rêves, qui durèrent tout le jour, car la jeune fille, engourdie par sa longue fatigue, ne s’éveilla qu’après le coucher du soleil.

Lorsqu’elle rouvrit les yeux, tout était autour d’elle comme avant son sommeil. La lampe allumée brûlait sur une table et Bembo ne se montrait point. — Le souvenir des événements de la matinée lui revint vaguement. Elle se leva, ravivée, et rajusta devant une glace les plis froissés de sa robe.