Page:F.Douglass, Vie de Frédéric Douglass esclave Américain, 1848.djvu/186

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croyait que je pourrais facilement y trouver de l’emploi. À cette époque-là, Anne, ma fiancée (qui était libre), vint me rejoindre. Je lui avais écrit aussitôt après mon arrivée à New-York, malgré ma situation déplorable, pour lui faire connaître mon heureuse fuite, et pour la prier de venir sur-le-champ. Quelques jours après son arrivée, M. Ruggles invita chez lui le révérend J. W. C. Pennington, qui, en présence de M. Ruggles, de Mme  Michaëls et de quelques autres encore, célébra la cérémonie du mariage, et nous donna un certificat dont voici la copie exacte :

« Je, soussigné, certifie que j’ai uni par les liens du saint mariage, en présence de M. David Ruggles et de Mme  Michaëls, Frédéric Johnson[1] et Anne Murray.

« JACQUES W. C. PENNINGTON. »
New-York, 15 septembre 1838.

Muni de ce certificat et avec un billet de banque de cinq dollars que je devais à la générosité de M. Ruggles, je mis sur mes épaules une partie de nos effets ; Anne prit l’autre, et nous partîmes sur-le-champ pour nous embarquer à bord du bateau à vapeur J. W. Richmond, pour Newport, d’où nous

  1. J’avais jugé à propos de changer mon nom de Bailey pour celui de Johnson.