Page:F.Douglass, Vie de Frédéric Douglass esclave Américain, 1848.djvu/59

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CHAPITRE V.


Quant au traitement dont je fus l’objet sur la plantation du colonel Lloyd, il était de tout point semblable à celui des autres enfants esclaves. Je n’étais pas assez âgé pour travailler dans les champs, et comme il n’y avait guère autre chose à faire, j’avais beaucoup de loisir. La plus grande partie de mes occupations consistait à ramener les vaches le soir, à empêcher les poules d’entrer dans le jardin, à nettoyer la cour au devant de la maison, et à aller faire les commissions de la fille de mon ancien maître, Mme Lucrèce Auld. Je passais presque toutes mes heures de loisir à aider le jeune Daniel Lloyd à trouver ses oiseaux après qu’il les avait tués. Ma liaison avec le petit Daniel m’était assez avantageuse. Il s’attacha à moi et me servit en quelque sorte de protecteur. Il ne voulait pas me laisser duper par les autres garçons et il partageait ses gâteaux avec moi.

Mon ancien maître ne me fouettait que rarement,