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Page:Fabre - La Plante (1876).djvu/197

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STRUCTURE DES FEUILLES

deux ou plusieurs branches, dont, les cavités communiquent entre elles. D’autres fois plusieurs cellules s’ajustent bout à bout pour constituer un poil divisé en compartiments. Parmi ces poils à plusieurs cellules, il y en a de simples et de ramifiés ; il y en a dont les branches rayonnent autour d’un centre commun ; d’autres dont les cellules courtes et arrondies sont assemblées en chapelet ; d’autres encore qui, par la soudure de longues cellules rayonnantes, prennent la forme d’une écaille étoilée, adhérant à la feuille par son point central. Ces poils écailleux ont en général des reflets brillants, presque

Fig. 98. Poil étoilé de l’Alyssum. Fig. 99. Poil écailleux de l’Olivier de Bohême. Fig. 100. Poils glanduleux du Muflier.

métalliques ; on les prendrait pour de fines écailles de poisson, ou pour cette poussière argentée que l’aile du papillon laisse aux doigts. Ce sont eux qui donnent au feuillage de l’olivier son aspect cendré ; ce sont eux qui argentent en dessous les feuilles de l’argoussier et de l’olivier de Bohême.

Certains poils se renflent à l’extrémité en une ou plusieurs cellules dans l’intérieur desquelles s’élaborent des substances spéciales, comme des acides, des résines, des essences, des liquides visqueux. On les nomme poils glanduleux et l’on désigne par le nom de glande la petite