est finie, de se faire un cocon et de tapisser de soie la grossière paroi de sa demeure. Au contraire, les Anthophores et les Halictes, dont les larves ne se tissent pas de cocon, glacent délicatement la face intérieure de leurs cellules de terre et lui donnent le poli de l’ivoire travaillé.
La construction, dont l’axe est toujours à peu près vertical et dont l’orifice regarde le haut, pour ne pas laisser écouler le miel, de nature assez fluide, diffère un peu de forme suivant la base qui la supporte. Assise sur une surface horizontale, elle s’élève en manière de petite tour ovalaire ; fixée sur une surface verticale ou inclinée, elle ressemble à la moitié d’un dé à coudre coupé dans le sens de sa longueur. Dans ce cas, l’appui lui-même, le galet, complète la paroi d’enceinte.
La cellule terminée, l’Abeille s’occupe aussitôt de l’approvisionnement. Les fleurs du voisinage, en particulier celles du genêt épine fleuri (Genista scorpius), qui dorent au mois de mai les alluvions des torrents, lui fournissent liqueur sucrée et pollen. Elle arrive, le jabot gonflé de miel, et le ventre jauni en dessous de poussière pollinique. Elle plonge dans la cellule la tête la première et pendant quelques instants on la voit se livrer à des haut-le-corps, signe du dégorgement de la purée mielleuse. Le jabot vide, elle sort de la cellule pour y rentrer à l’instant même, mais cette fois à reculons. Maintenant, avec les deux pattes de derrière, l’Abeille se brosse la face inférieure du ventre et en fait tomber la charge de pollen. Nouvelle sortie et nouvelle rentrée la tête la première. Il s’agit de brasser la matière avec la cuiller des mandibules, et de faire du tout un mélange homogène. Ce travail de mixtion ne se répète pas à chaque voyage : il n’a lieu que de loin en loin, quand les matériaux sont amassés en quantité notable.
L’approvisionnement est au complet lorsque la cellule