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une réfraction produite sur la surface de séparation, entre l’éther stellaire immobile, et l’éther entraîné par la terre.

Or, Fizeau avait déjà, en 1851, exécuté de remarquables expériences sur l’entraînement partiel de l’éther. Michelson et Morley reprirent ses expériences, en 1889, et constatèrent en effet, que la lumière se propage un peu plus rapidement dans l’eau qui fuit, que dans l’eau au repos. Il semblait qu’il y eût, non pas entraînement total, non pas défaut d’entraînement, mais entraînement partiel. C’était l’idée de Fresnel. La théorie de Hertz se trouvait donc en défaut. L’éther paraissait rigoureusement immobile, mais susceptible d’être entraîné.

Il fallait reprendre, en la modifiant, la théorie de Fresnel.



Lorentz entreprit cette tâche (1892), et ne s’y borna point. Établissant l’inventaire des théories de la matière, élaborées avant lui, il mit en évidence le bilan. On vit ainsi que les phénomènes d’électrolyse n’étaient pas compatibles avec la théorie de Maxwell, pas plus que les phénomènes nouvellement découverts de radioactivité. À la question, si importante, du mouvement absolu, venait se greffer la question de la nature de la matière. Il parut à Lorentz qu’il