ACTE QUATRIÈME
Scène I
Je ne puis m’en cacher, foi d’honnête valet,
Je ne contredis point, et veux ce qui vous plaît ;
Mais vous vous faites mal par ces façons de vivre.
Voulez-vous vous tuer, vous n’avez qu’à poursuivre.
Que viens-tu me conter ? Qu’on me laisse en repos.
Je vous conte, monsieur, des choses à propos.
Départ précipité, poste et mauvaise route,
Et d’un ; ce sont deux nuits que tout cela vous coûte.
Vous passez la troisième à ranger vos papiers ;
Et celle-ci fait quatre : oui, quatre jours entiers
Que vous n’avez dormi. Et de quelle manière
Avez-vous donc encor passé la nuit dernière ?
Debout, assis, debout ; c’est un métier d’enfer.
Monsieur, pensez-y bien, le corps n’est pas de fer.
As-tu bientôt fini ton fâcheux bavardage ?
Non, monsieur ; battez-moi si vous voulez. J’enrage
De vous voir ménager si peu votre santé ;
Et toujours pour autrui, par excès de bonté.
Rendre service : oui-da, fort bien ! je vous admire :
Mais il faut du repos, et je dois vous le dire…
Peste soit de ta langue ! et ton maudit babil…
Allons, allons…
Dubois !