Page:Fabre d’Églantine - Le Philinte de Molière, 1878.djvu/58

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DUBOIS.

Allons, allons…Dubois !Monsieur !

ALCESTE.

Allons, allons…Dubois ! Monsieur !Quelle heure est-il ?

DUBOIS.

Neuf heures du matin.

ALCESTE.

Neuf heures du matin.Déjà ? Comment, encore
Ils ne sont pas venus ? Longtemps avant l’aurore
Ils avaient projeté d’être ici de retour.

DUBOIS.

Il fallait vous coucher, et vous lever au jour.

ALCESTE.

Ah ! pour le coup… Vois donc… J’entends une voiture…

DUBOIS.

Irai-je voir ?

ALCESTE.

Irai-je voir ? Oui, cours.

DUBOIS, allant et revenant.

Irai-je voir ? Oui, cours.J’y vais… Par aventure,
Si ce sont eux, faut-il leur dire…

ALCESTE.

Si ce sont eux, faut-il leur dire…Que j’attends.

DUBOIS, de même.

Bien… Je ne dirai pas que c’est depuis longtemps ?

ALCESTE.

Non.

DUBOIS, va et revient.

Non.Qui dois-je avertir, Monsieur, de votre attente ?
Est-ce monsieur Philinte, ou madame Éliante ?…

ALCESTE.

Ah ! que d’amusement ! Veux-tu bien décamper ?

DUBOIS.

Tout ceci, c’est, monsieur, de peur de me tromper.
Les voilà tous les deux…

ALCESTE.

Les voilà tous les deux…Allons, sors donc.

(Dubois sort.)