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Beaucoup de noms géographiques sont souvent cités dans les journaux, dans la conversation, dans les livres de voyages. — Des noms propres géographiques viennent, à chaque instant, frapper nos oreilles. Tantôt les journaux nous parlent des chemins de fer de Wiesbaden, etc., ou du port de Wilhelmshaven, etc. À tout propos, on nous dit que l’empereur prussien ou quelque membre de sa famille est allé dans telle ou telle ville. Ailleurs, c’est Bismarck, surnommé « l’oracle de la Wilhelmstrasse » (rue de Wilhelm ou Guilhaume, P., p. 116, 117) qui est à Friedrichsruh, ou qui revient de Salzbourg, etc., etc. Nous apprenons, par exemple, au mois de septembre de l’année passée (1883), que, en dépit de leur conseil municipal, les Viennois ont célébré le second anniversaire séculaire de la victoire remportée sur les Turcs le 12 septembre 1683, et qu’ils ont fêté sur le Kahlenberg le souvenir des grands feux que Sobieski y avait allumés pour faire connaître son arrivée aux assiégés. Le 16 du même mois, une parade a lieu en présence de l’empereur prussien, sur le champ de bataille de Rossbach, théâtre de la victoire de Frédéric ii sur l’armée française de Soubise[1] ; puis, manœuvres d’un corps d’armée sur la droite de

  1. Les sociétés de vétérans, qui comprennent un effectif de 12 000 hommes, sous le commandement d’un major général en retraite, ont été associées à cette fête. Évidemment on s’est bien gardé de leur dire que Soubise était sous les ordres du prince de Saxe-Hildburghausen, et que les Français furent abandonnés par les Allemands dont ils étaient les alliés.