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Beerlaar, Berlar (holl. beer, ours ; verrat ; Bär), Berglare, Bradelar (breit, large), Fritzlar (= champ de Frédéric ou champ de la paix. Friedrichs = oder Friedenfeld, Friedenswohnung), Goslar (près de la rivière Gose, an der Göse), Hondeslar (du chien : Hund), Lollar (champ de l’ivraie ; lat. lolium = Lolch, ivraie), Langelaer (lang, long), Roslar (terrain communal où paissent les chevaux : Ross, cheval), Sieglar (près de la Sieg), Sumplar (= Sumpffeld = champ marécageux : Sumpf, flaque d’eau ; marais), Vosselaer (voss, loup), Vespelaer (Wespe, lat. vespa, guêpe) ; Wetzlar (wetzen, aiguiser ; couper, tailler ; — champ abrupte, escarpé ; — ou champ défriché), Wittlar (champ auprès de la forêt : wittu ; ou terroir blanc), Zuidlaeren (au sud) ; Nordlaeren (au nord) ; — Oxelaere (départ. du Nord ; — Ochs, bœuf).

En Autriche et en Bavière, on trouve des noms terminés par le suffixe larn : Zeitlarn, Eslarn, Köstlarn, Pöchlarn.

Peut-être le mot lar est-il quelquefois une forme contractée de Lager (lit, gîte ; magasin, entrepôt ; tanière ; camp ; voy. liegen). Ainsi le rempart saxon appelé Wechtlar et qui appartenait à Witikind signifiait peut-être « siége, demeure, camp du combat » : fechten [v. h. all. vehtan, anglo-sax. feohtan, combattre, pugnare], combattre, se battre ; s’exercer à l’escrime, faire des armes. Bredelar pourrait se traduire par Castra lata, Fritzlar et Friedeslar par « camp de la paix, » et Goslar serait Castrum ad Gosam, etc.