ARTICLE II
Noms qui offrent les idées d’enclore et de bastionner. — Cherchant à se mettre à l’abri des poursuites de leurs ennemis, les hommes ont choisi des hauteurs où ils s’entouraient de haies, de fossés, auxquels ont succédé des remparts. Les Celtes désignaient ces localités par les mots dun, bar, brig, bal.
Dun désignait un lieu entouré de palissades, il prit ensuite le sens de hauteur. Ces forteresses primitives étaient faites avec des branches d’arbres entrelacées. Quoique les formes dun et tun n’appartiennent pas à l’onomastique tudesque, cependant la langue allemande a conservé le mot Zaun (clôture, haie) et l’on trouve en anglo-sax. tynan (enclore) et tûn, en anglais town (ville). Cfr. armoricain tun (maison), holl. tuin (jardin) et slave tuin (haie) : Augusto-dun-um, etc.
Au mot dun se rattachent les diminutifs dunch, dunc, dungh, dung, donck, donc et notre mot français donjon (que Diez dérive de l’irlandais dûn et Zeuss, de l’irlandais daingean, lieu fortifié). Ces diverses formes de dun indiquent ordinairement des hauteurs, parce que ces fortifications se faisaient de préférence sur des lieux élevés, mais le sens étymologique du mot est celui que nous avons indiqué : Haesdonck (jad. Havesdunc (terrain élevé ou lieu clos fréquenté par l’autour : havik, en flamand), Meer-