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lat. calo, grec καλέω), Kirschenhart (de Kirschbaum, cerasus, cerisier ; — gall. cors, marais), Krummhart (krumm, courbe, tortueux, sinueux), Oedenhart (= forêt inculte, Wohnort beim öden Wald : de öde, désert, inculte ; solitaire ; silencieux), Plattenhart (forêt située sur un plateau, dans une plaine, am flachgelegenen Walde : Platte, surface plate, plane ; plateau [d’une montagne] ; platt, plat, aplati) ; — die Haar (en Westph.), Haarhof ; — Rickert, etc.

Halde, die, pente [rapide], colline, coteau, Abhang ; de l’anc. adj. hald, rapide : Halde ist die steile abschüssige Bergseite ; de holt, jad. qui incline, qui penche, enclin ; hold, favorable, propice) : — Anhalt (acclivis : de an = ad (près de, vers, etc.) ; d’après l’analogie de Anhöhe) ou de Holz (bois) ; Anholt (ardua sylva), Anrath (arduum novale : Reut), Anweiler (ardua villa). Toutefois Anhalt se rattache plutôt à halt (pascuum ; haltaro, custos ; goth. haldan, pascere ; anc. all. haltan, tenere, habere, sustentare, custodire. On dit d’un avare qu’il est natif d’Anhalt, parce que er hält an sich)[1] ; Frederichshald dont le nom était jadis Halden ; — Frédéric III lui donna son nom à cause de la défense glorieuse des habitants de cette ville contre les Suédois (1665).

Hlita (v. h. all.), lite (m. h. all.) signifie colline, coteau, Hügel, Bergabhang, pente, déclivité de montagne (cfr. grec κλιτύς et κλίτος, pente, inclinaison ; tertre, colline ; κλίνω, j’incline, je penche ; lat. clivus, pente, montée). De là proviennent les formes Lit, Lith, Lieth (an der Ems), Leete ; Hlidbeki (Lübke), Amelieht (an der Lit), Hebel (pour Hebilide ; de heben, élever, tendre plus haut).

  1. Hold, houd (sax. hold), jadis tenure, terre tenue en fief, métairie, ferme ; — terminaison fréquente dans l’ancien royaume de Bourgogne. — Kœnigshould (= tenure du roi), en Silésie.