Page:Fadette - Les contes de la lune, 1932.djvu/42

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écrevisses, minuscules tortues allaient, venaient à marée basse se promener dans les cailloux roses, verts, bleus et brillants ; la vague les reprenait pour les ramener dans les jardins de la mer où poussent les grandes algues et les mousses délicates.

— Si je les mangeais ? lui soufflait sa gourmandise.

— Non, non, répondait son bon cœur qui commençait à vivre ; Cormoran m’apporte plus qu’il ne m’en faut, laissons les escargots promener leur maisonnette sur leur dos et toutes les petites bêtes roses et vertes chercher le soleil à l’abri des grosses pierres. Elles sont jolies, amusantes et inoffensives, qu’elles vivent !

Il devenait très sage, notre Goéland, et sa patte, délivrée du bandage encombrant, se cicatrisait et se ressoudait à merveille dans le bon air salin et le repos forcé,

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