Page:Fadette - Les contes de la lune, 1932.djvu/43

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— Quand pourrai-je marcher ? demandait-il en pleurnichant au docteur impassible.

— Quand je te le permettrai. Veux-tu risquer une chute ou une rechute ? Tu as appris la bonté, pratique maintenant la patience ! Tu n’y auras pas grand mérite, d’ailleurs, tu as une vie douce et ta guérison est certaine.

Cormoran veillait à ce que la vanité ne gâtât pas les résultats de sa belle éducation.

Enfin, le patient reçut son congé. Il était si transporté de joie qu’il s’enleva de terre sans dire merci ! Confus, il revint de suite, et se posant sur le sol, à côté du cormoran un peu déçu : « J’ai failli paraître un ingrat ! Pardonne-moi, c’est que je suis fou de joie ! Merci mon sauveur,

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