Page:Faguet - Le Pacifisme.djvu/101

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— Soit ; dans ce cas, et l’on peut dire dans tous les cas, le vrai remède est une confédération, laissant au peuple vaincu son administration autonome et ne le rattachant au peuple vainqueur, à titre égal, qu’au point de vue des relations extérieures, pacifiques ou belliqueuses. Quand on n’a pas réussi — les répulsions ethniques s’y opposant — à former une seule nation, il en faut former deux qui restent alliées, ce qui est toujours possible, l’alliance étant tout aussi praticable entre peuples de différentes complexions qu’une association commerciale ou industrielle entre gens de différents caractères.


Nous avons parcouru à peu près, sans doute, tous les genres de guerres, et nous avons montré que les guerres, de quelque genre quelles soient, sont profondément absurdes et absolument condamnables. Terminons par quelques considérations générales sur la guerre en soi, pour ainsi dire.

La guerre, le plus souvent, si souvent que c’est presque son caractère spécifique et que peu s’en faut que ce ne soit sa définition, est un simple moyen de gouvernement pour séduire les peuples et pour les maintenir en un régime militariste qui est un système d’oppression à l’intérieur. Vous vous rappelez — et c’est encore un des rapports