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Page:Fargèze - Mémoires amoureux, 1980.djvu/71

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Maria, adieu ! » J’aurais bien pleuré, moi aussi. « Adieu ! Peut-être aurons-nous la chance de nous revoir. » Je me sauvais. Huit heures sonnaient. Sans prendre le temps de déjeuner — j’étais à jeun — je me rendis immédiatement chez les Boulard.

Mme Boulard m’attendait. Elle m’installa séance tenante dans mes fonctions de commis-comptable. Vers midi son mari parut, qui me fit mille amitiés. Il revint avec de gros rires sur mon histoire. « Ah ! le bain forcé de Balthasar ! On en parlera longtemps dans la batellerie ! » Il ajouta, me désignant de l’index en homme qui croit en savoir long : « Hé ! Hé ! Belle fille, la Berrichonne ! » Il m’apprit alors que les trois bateaux de mon oncle venaient de quitter Orléans pour se diriger sur Chalon.