Page:Fargue - Le Piéton de Paris, 1939.djvu/138

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chez Dupont Tout est Bon, où la banalité est encore de mise, dans des tabacs rebelles aux effets, et tapent leurs parties de cartes sur le tapis de tout le monde sans verser dans un académisme de sages-femmes.

Il faut regagner son quartier et ses draps maternels. Nous nous frayons tant bien que mal un chemin entre des épaules de garçons fruitiers et des chignons de braves demoiselles dont les lèvres sont mûres comme des bigarreaux. Quelques vieilles professionnelles nous hèlent d’une frimousse détruite et bienveillante, ce pendant que, signe du progrès et du « taylorisme », des chauffeurs nous cueillent à la porte par le traditionnel : « Taxi, messieurs ?… »

Que ne reconstitue-t-on un fragment de la vraie rue de Lappe dans quelque encoignure de l’Exposition, ne serait-ce que pour apprécier le chemin parcouru ?