Page:Fargue - Le Piéton de Paris, 1939.djvu/240

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l’Université de Berlin supérieurs à ceux des sources minérales naturelles du monde entier, jaillissantes, chaudes ou froides…

Pour toutes ces raisons, un de mes amis, qui est à la fois partisan de la vie d’hôtel, obèse, rhumatisant, homme d’affaires, buveur, bourgeois, Parisien de boulevard, sensible aux souvenirs et affamé de progrès, a choisi une fois pour toutes le Scribe pour y passer ses vacances. Un jour qu’il rêvait tout haut dans la rue après avoir goûté à une collection de cocktails, il parla d’emporter avec lui, en voyage et dans un fourgon, tous les avantages de la maison. Impassible, le veilleur de nuit fit celui qui ne désapprouvait pas, mais qui n’encourageait rien, et remit très solennellement sa clef au fantaisiste. Comme aurait pu dire La Rochefoucauld : « Le véritable employé d’hôtel est celui qui ne se pique de rien. »