Page:Farrere - Mademoiselle Dax.djvu/163

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— À quoi bon tergiverser, puisque nous sommes d’accord sur tous les points ? Le 15 novembre tombe un mardi. C’est un jour très pratique !

— Va pour le 15 novembre, – accepta le docteur Barrier.

Et tout de suite, soucieux de n’être pas en reste de grandeur d’âme :

— En attendant, rien ne nous empêche plus de faire une petite partie tous ensemble. Avant que les mauvais temps n’arrivent, je veux vous montrer ma campagne de garçon à Ecully. J’ai quelques bonnes bouteilles dans la cave… Tenez : voulez-vous dimanche ? Nous partirons vers les onze heures, nous déjeunerons là-haut, chez moi, et nous serons rentrés avenue du Parc pour le dîner. Un peu de plein air, ça rappellera à ces dames et à Bernard ce diable de Saint-Cergues où je n’ai jamais eu le temps d’aller… C’est dit ?

— C’est dit, promit M. Dax.

On pliait les serviettes. Il y eut un petit silence. Madame Dax calculait qu’un landau suffirait pour la promenade d’Ecully… « Oui, mais à condition de mettre encore et toujours Bernard sur le siège !… » M. Barrier guignait la pendule, – une… cliente… très blonde… lui ayant donné rendez-vous, pour deux heures et quart, dans l’arrière-salle d’un café de Belle-cour…

Mademoiselle Dax, elle, considérait, avec l’attention la plus soutenue, quatre miettes de pain oubliées sur la nappe.