Page:Farrere - Mademoiselle Dax.djvu/36

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les cinq employés, courbés sur leur besogne, la regardaient en dessous et ricanaient.

— M’man m’a envoyée…

— Encore ! il n’y a donc plus de téléphone, à la maison ?

— C’était pour te dire que M. Barrier dîne ce soir…

— Alors ?

— Et m’man voudrait bien… que le dîner fût à sept heures et demie juste…

M. Dax, acharné à sa tâche, rentrait ordinairement au logis très en retard ; et madame Dax, entichée d’exactitude, ne manquait jamais de l’en quereller âprement. Entre leurs deux volontés toujours raidies l’une contre l’autre, la pauvre Alice servait souvent de tampon. Il en fut ainsi cette fois encore ; M. Dax, irrité, haussa les épaules :

— Je ne suis pas ici pour mon agrément, n’est-ce pas ? Si ta mère ne le sait pas, va le lui dire.

Et mademoiselle Dax fut mise à la porte.