Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/140

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le monarque issu de Pândou célébra, disent nos saintes écritures, le sacrifice solennel des serpents. 1059.

Tandis que les prêtres vaquaient à cette grande cérémonie pour l’extermination des reptiles, Astîka aux bien terribles pénitences sauva ses frères, ses cousins, ses oncles maternels et tous les autres serpents. C’est ainsi que Djaratkârou assura le salut de ses aïeux grâce au fils, dont il fut père et par la vertu des mortifications, qu’il s’infligea soi-même. 1060-1061.

Il acquitta, ô brahme, toutes ses obligations par des prières mentales et par différentes observances ; il rassasia les Dieux de sacrifices, enrichis de présents variés. 1062.

Il charma les saints par sa continence et ses aïeux par la naissance de son fils ; puis, quand il eut soulagé ses ancêtres d’un accablant fardeau, Djaratkârou, l’anachorète aux vœux assurés, monta au ciel, accompagné de ses pères. Ayant obtenu Astîka pour fils et touché au plus haut degré de la vertu, Djaratkârou, quand il eut joui bien long-temps de l’un et de l’autre, s’éleva dans le Swarga. Telle est cette légende d’Astîka ; je te l’ai répétée exactement. Dis, ô le plus éminent des Bhargavains, quelle autre dois-je te raconter à la suite de celle-là ? 1063-1064-1065.

Dis une seconde fois avec étendue, petit-fils de Soûta, lui répondit Çâaunaka, cette légende du vertueux Astîka, le poète inspiré, car nous avons de l’entendre le plus grand désir. 1066.

Tu récites, conteur aimable, des çlokas mélodieux aux douces syllabes. Nous avons eu beaucoup de plaisir, mon enfant : tu dis cela comme ton père. 1067.