Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/317

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rer le souverain des étoiles. Ici j’ai fini de te raconter, sire, la naissance de chaque père. 2760.

Sache que le héros Dhrishtadyoumna fut une portion incarnée d’Agni : sache encore, sire, que le Rakshasa Çikhandi avait commencé par être femme. 2761.

Cinq fils, chef des Bharatides, naquirent de Drâaupadî : sache que tous les chœurs des Dieux étaient nés pour ainsi dire en eux : 2762.

Le prince aîné Prativindhya, Soma, un autre appelé Çroutakîrti, Çatânika, fils de Nakoula, et le vigoureux Çroutaséna. 2763.

Le plus grand des Yadouides, nommé Çoûra, fut le père de Vasoudéva : il eut une fille, nommée Prithâ, qui n’avait pas son égale en beauté sur la terre. 2764.

Par le désir d’obtenir la faveur des cieux, ce prince vaillant accorda la main d’une fille, la jeune Agradjâ, — c’était son nom, — à Kountibhodja, qui n’avait pas d’enfants, sous la promesse, que ce fils du neveu de son père fit en sa présence, de lui donner le premier des fils, qui naîtraient de ce mariage. 2765-2766.

Prithâ, dans le palais de son père, était chargée d’honorer les brahmes, qui venaient y demander l’hospitalité. Un jour, elle eut à servir un brahme imposant, sévère, aux vœux parfaits. 2767.

On sut que c’était Dourvâsas, venu là dans une pensée secrète, Dourvâsas, qui enchaîne les esprits dans le devoir. Elle sut charmer, par tous les plus grands soins, ce brahme austère, à l’âme domptée. 2768.

Satisfait, il prononça une formule d’enchantement faite suivant la règle, et le révérend dit à sa jeune hôtesse : « Je suis content de toi, noble fille. 2769.