Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/344

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époux. Tu ne m’honores pas, quand néanmoins je mérite de l’honneur, parce qu’épouse je viens trouver mon époux.

» Pourquoi me regardes-tu comme un objet vil au milieu de ta cour ? Certes ! je n’exhale pas cette plainte dans un désert : pourquoi ne veux-tu pas m’entendre ? 3021-3022.

» Si tu refuses d’accomplir cette parole, dont je réclame l’exécution, ta tête sera brisée aujourd’hui même en cent morceaux, Doushmanta ! 3023.

« Ce qui constitue le caractère d’épouse, djâyâ, disent les poètes des Pourânas, c’est qu’après les embrassements de son époux la femme donne le jour à un enfant, djâyâtai. » 3024.

» Quand il naît à l’homme marié un enfant, cette postérité assure le salut de ses aïeux, qui l’ont devancé dans la tombe. 3025.

» Le mot poutra, fils, a dit autrefois l’Être-existant-par-lui-même, vient de ce que l’enfant mâle, pouns, sauve, trâyatai, son père du Naraka. 3026.

» L’épouse est habile dans les choses de la maison ; c’est l’épouse, qui donne à son époux des enfants ; la vie de l’épouse, c’est son époux ; sa religion, pour ainsi dire, c’est encore son époux. 3027.

» L’épouse est la moitié de l’époux, l’épouse est le plus dévoué de ses amis, l’épouse est la racine du Paradis, l’épouse est la racine du sauveur de son époux. 3028.

» Ceux, qui ont des épouses, ont accompli tous les sacrifices ; ceux, qui ont des épouses, ont l’intelligence des affaires domestiques ; ceux, qui ont des épouses, ont la joie chez eux ; ceux, qui ont des épouses, possèdent la félicité. 3029-3030.

» Êtes-vous délaissés, elles vous restent pour amis.