Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/345

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leur bouche est remplie de paroles aimables : les pères sont dans les choses du devoir, les mères sont pour consoler l’infortune. 3030.

» Une épouse est le délassement de celui, qui voyage en des routes pénibles. L’homme, qui a une épouse, possède tout ce qui peut relever son courage ; l’épouse est la voie suprême. 3031.

» Marche-t-il seul en des sentiers raboteux, s’avance-t-il même dans l’empire des morts, une épouse fidèle suit à jamais son époux ! 3032.

» L’épouse meurt-elle la première, elle attend son époux dans l’autre monde ; devance-t-il sa femme au tombeau, sa vertueuse épouse ne tarde point à suivre ses pas. 3033.

» Voilà, sire, la raison, qui mène l’homme au mariage, c’est qu’il y reçoit une épouse à la fois et pour cette vie et pour l’autre. 3034.

« Lui né par elle, » c’est ainsi que les savants définissent un fils : aussi l’époux doit-il regarder son épouse, mère de son fils, comme sa mère à lui-même. 3035.

» Un vertueux père se réjouit, quand il a vu, comme son image dans un miroir, ce fils, par lequel il obtient le ciel même, déjà né dans le sein de son épouse. 3036.

» Les hommes, consumés par les soucis de l’esprit et souffrant des maladies, trouvent un soulagement dans leurs épouses, comme ceux, que la chaleur accable, en trouvent dans les eaux. 3037.

» Quelque irrité qu’il soit contre les femmes, un homme ne leur fait jamais de mal ; car il a vu que sa volupté, sa joie, son devoir, tout leur est soumis. 3038.

» Les femmes sont le champ pur, éternel de la