Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/367

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» Devenu mon fils et sorti de mes entrailles, savant par la communication de ma science, fixe les regards sur cette vue de la justice, mon enfant, et sache me rendre la vie, toi, à qui j’ai su la rendre. » 3243.

Quand il eut obtenu de son gourou la science par son intime union avec lui, reprit Vaîçampâyana, au même instant le brahme aux belles formes, Katcha, fendit le ventre du saint brahme et sortit comme la lune à la fin d’une quinzaine lumineuse, au jour d’une pléoménie. 3244.

À la vue de cette montagne des Védas tombée sur la terre, Katcha de la relever, bien qu’elle fût morte, grâce à la science nouvelle, qu’il avait acquise dans toute sa perfection ; puis, il salua son gourou et dit : 3245.

« J’estime à l’égal de mon père et de ma mère l’homme, qui arrosa les oreilles de mon ignorance avec l’ambroisie de la science. Quiconque sait les actions de cet homme, ne l’offensera jamais. 3246.

» Ceux, qui, après avoir obtenu la science, ne rendent pas à leur maître les hommages, qu’il mérite, lui, qui leur a donné la vérité sublime, ce trésor des trésors, tombent déshonorés dans les mondes, réservés aux pécheurs ! » 3247.

Aussitôt que le sage, reprit Vaîçampâyana, eut reconnu l’erreur et l’absence de discernement, où l’avait entraîné son excès de boisson, puisque dans son ivresse de sourâ, il avait avalé ce beau Katcha lui-même, 3248.

Ouçanas à la grande autorité, le petit-fils de Brahma, se leva, plein de colère, et, désirant faire une chose utile aux brahmes, il articula de sa bouche ces paroles, enflammé de son dépit, contre l’usage de la sourâ : 3249.

« Que tout brahme à l’intelligence étroite, qui doréna-