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Çântanou, accablé de chagrin, s’en retourna lui-même dans sa ville. Je vais raconter les hautes vertus de ce roi Çântanou et la générosité de ce magnanime prince Bharatide, de qui l’histoire est justement dite un resplendissant Bhârata. 3966-3967.

Le sage roi Çântanou à l’âme juste, honoré des Dieux et des râdjarshis, continua le narrateur, était connu dans tous les mondes sous le nom de Satyavâtch, le Véridique.

La répression des sens, l’aumône, la patience, la raison, la pudeur, la constance, une énergie supérieure n’étaient jamais absentes de ce roi Çântanou à l’éminente bonté. 3968-3969.

Doué de telles qualités et versé dans les choses de l’intérêt et du devoir, ce monarque était le soutien de la race Bharatide et du monde entier. 3970.

Son cou ressemblait à la conque, il avait de larges épaules, une force d’éléphant ivre, des trésors pleins de richesses, et possédait tous les signes, qui présagent un puissant monarque. 3971.

Les hommes, ayant vu la conduite toujours la même de ce roi glorieux, en avaient donné cette définition : « C’est le devoir, supérieur à l’intérêt et à l’amour. » 3972.

Telles étaient les qualités du magnanime Çântanou, le roi des hommes : aucun prince dans le monde n’était son égal en vertu. 3973.

Aussi les rois avaient-ils sacré eux-mêmes dans la monarchie sur tous les rois ce prince attaché à la vertu et le plus excellent de tous ceux, qui soutenaient le devoir.

Sans guerres, sans craintes, sans chagrins, réveillés du songe des plaisirs, les rois avaient accepté pour maître le continuateur de la race des Bharatides. 3974-3975.