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Bharatide, des tentes vastes, admirables, d’étoffe, 4994.

Surmontées de drapeaux et bien remplies de toutes les choses, qu’on pouvait désirer. Il fit bâtir au même lieu plusieurs maisons de formes variées. 4995.

Il y fit construire un édifice, nommé le Divertissement-des-Bains, à l’extrémité du rivage, sur un lieu préparé, qui affectait un peu les apparences d’une montagne.

Certains hommes vinrent annoncer à Douryodhana que des gens habiles dans l’art de la cuisine avaient préparé des mets, des breuvages, des friandises, maintes choses à sucer ou à lécher. Ce prince aux mauvaises pensées dit alors aux Pândouides : 4996-4997-4998.

« Suivrons-nous la Gangâ, moi et tous mes frères, accompagnés de vous, et ferons-nous une promenade à mon Château-des-Bains ? » 4999.

« Qu’il en soit ainsi ! » répondit Youddhishthira. Les héros Kourouides sortirent de la ville avec les fils de Pândou. Montés sur des chars semblables à des villes ou sur de magnifiques éléphants, nés dans le pays, ils s’avancent vers ces bois en jardins et congédient une foule de leurs gens. 5000-5001.

Alors tels que des lions dans la caverne d’une montagne, tous ces héroïques frères entrent, admirant ce jardin, 5002.

Embelli par des salles de réunion, de resplendissantes tourelles percées de fenêtres et d’œils-de-bœuf, rempli de machines et de courtisans. 5003.

Ils admirent cette villa, nettoyée par d’habiles orfèvres, décorée par d’excellents peintres, ornée de lacs et de bassins aux ondes pleines de lotus, 5004.

Où les eaux resplendissaient, couvertes de nélumbos