Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/585

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borne de la terre, était le prince de tous les princes des hommes de char. 5272.

Arjouna se distinguait par-dessus tous ses compagnons, dans l’exertion continue de la force, de la méditation et de l’intelligence, par son attachement à son gourou, la science de l’arc et son adresse en toutes les sortes de flèches. 5273.

Le puissant héros Arjouna primait sur tous les jeunes princes par son excellence aux leçons données en commun de l’arc et de la flèche, 5274.

L’âme méchante des Dhritarâshtrides s’indignait en même temps de voir dans Arjouna une étude achevée, et dans Bhîmaséna un souffle de vie supérieur. 5275.

Le chef de ce jeune troupeau, Drona, les ayant tous rassemblés, voulut connaître dans une expérience de tir ceux, qui étaient véritablement instruits dans l’arc et dans la science.

Il fit élever à la cime d’un arbre un vautour, ouvrage de sculpture dû à la main des ouvriers, et le signala à ses nobles élèves comme un but presque invisible. 5276-3277.

« Vite ! prenez tous de tous côtés vos arcs, leur dit-il ; et que vos altesses se tiennent, le trait encoché, visant cet oiseau ! 5278.

» Au même temps que tombera ma parole, abattez sa tête ! Je vous donnerai l’ordre à tous, l’un après l’autre : faites ainsi, mes fils ? » 5279.

Ensuite, reprit Vaîçampâyana, le plus excellent des Angirasides, s’adressant à Youddhishthira le premier : « Encoche ta flèche, inaffrontable guerrier, lui-il dit, et décoche-la dès la fin de ma parole ! » 5280.

Excité par la voix du maître, le terrible Youddhishthira le premier d’empoigner son arc et de se mettre en attitude, visant l’oiseau. 5281.