Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/594

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

est descendu sur l’arêne : telle est ici la cause de ce bruit si grand. » 5362.

« Je suis heureux, je suis favorisé du ciel, reprit Dhritarâshtra, je suis défendu, prince à la haute sagesse, par ces trois feux de Pândou, qu’alluma l’arani[1] de Prithâ ! » 5363.

Aussitôt que l’amphithéâtre eut calmé un peu les transports de sa joie, Bîbhatsou fit voir à son maître sa légèreté à tirer les flèches. 5364.

Il produisit le feu avec le trait d’Agni, il produisit l’eau avec celui de Varouna, il produisit le vent avec le trait de Vâyoa, il produisit les nuages avec celui d’Indra. 5365.

Par la flèche appelée Terrestre, il entra dans la terre ; par la flèche dite de la montagne, il devint lui-même une montagne, et, par la flèche de l’invisibilité, il disparut à tous les yeux. 5366.

Tantôt il est un géant, tantôt il est un nain ; tantôt il est sur le timon, tantôt il est au milieu du char ; tantôt il est descendu sur la terre. 5367.

Ses membres savamment ramassés, il perce de flèches différentes le très-jeune, l’atome, le vieillard, lui, qui est aimé du vieillard, son gourou ! 5368.

Il envoya comme une seule flèche cinq traits séparés à la fois dans la gueule d’un sanglier de fer, qui tournait sur un pivot. 5369.

Le jeune prince à la grande vigueur plongea comme dans une forte gaîne vingt-et-une flèches dans une corne

  1. La Premna spinosa, dont le bois sec donnait par le frottement d’un morceau sur un autre le feu sacré.