Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/123

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L’Adhirathide de jeter au souverain de Madra à l’aspect rennfrogné, qui lui tenait ce langage blessant, une réponse encore deux fois plus choquante : 2,025.

« Écoute avec attention, roi de Madra, ce récit, qui fut dit en présence de Dhritarâshtra, et que j’ai entendu.

» Les brahmes dans le palais de ce monarque racontaient que les diverses régions de la terre étaient variées, et qu’elles avaient été données jadis. 2,026-2,027.

» Un vieux brahme, le meilleur de son ordre, méprisant ces narrations historiques, les pays Vâhîkas et Madrakains, tint alors ce langage : 2,028.

« Que l’on fuie les Vâhlkas impurs, extérieurs au devoir, qui sont relégués hors de son enceinte par l’Himâlaya, et ceux, qui sont exclus par la Gangâ, la Sarasvatî, l’Yamounâ, le Kouroukshétra, et ceux, que ces cinq régions mettent en dehors, et ceux, qui sont laissés dans l’espace libre entre les six fleuves, dont le Sindhou est le premier. 2,029-2,030.

» Le Govarddhana est nommé le Vata, et les quatre derniers sont appelés Soubhadra. Je me souviens que, depuis l’âge de Koumâra, c’est la porte de la race des rois. 2,031.

» Il fut habité par moi chez les Vâhîkas dans un dessein bien caché, et j’ai connu leur conduite en habitant avec eux.

» Çâkala est le nom de leur ville ; leur fleuve est appelé Nimnaya ; les Vâhîkas portent le nom de Djartikas : on blâme grandement leur manière de vivre. 2,032-2,033.

» Ces buveurs de liqueurs spiritueuses, de rhum extrait de la mélasse ou de l’orge frit ; ces mangeurs de chair de bœuf assaisonné avec des aulx, de gâteaux de farine, de viande et d’autres comestibles, sont dépourvus de caractère. 2,034.