Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/167

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De plonger Nanda et Oupananda, au milieu de la bataille, dans les demeures d’Yama. Alors tes fils s’enfuirent émus, épouvantés, à la vue de Bhîmaséna dans son char, semblable à Yama, à la Mort, au Trépas. Enfoncé dans ses tristes pensées, lorsque le fils du cocher vit les princes tes fils couchés morts, 2,458-2,459.

Il fit de nouveau lancer ses chevaux, couleur des cygnes, vers l’endroit où se trouvait le Pândouide. Ces coursiers, aiguillonnés par le souverain de Madra, arrivent d’une vitesse accélérée au char de Bhîmaséna et s’attachent à lui. Il y eut dans ce combat du Pândouide et de Karna une chûte de flèches confuse, horrible, aux formes épouvantables, auguste Mahârâdja. Quand je vis ces deux grands héros aux prises, telle fut alors ma pensée : « Comment ce combat va-t-il se dérouler maintenant ? » Dans ce conflit, Bhima, orgueilleux de ses batailles, couvrit de ses traits Karna sous les yeux de ton Tils ; et Râdhéya, vivement irrité et connaissant les astras supérieurs, de blesser Bhîma avec neuf bhallas tout de fer, aux nœuds inclinés. Frappé, ce guerrier aux longs bras, au courage épouvantable, perça l’Adhirathide de neuf dards, tirés jusqu’à l’oreille. Soupirant comme un serpent, puissant roi, Karna (De la stance 2,460 à la stance 2,467.)

D’inonder le Pândouide avec une grande averse de flèches ; et Bhîma lui-même, ayant couvert ce grand héros d’une multitude de traits, sous les yeux des Kourouides, jeta un cri de toute la force de ses vigoureux poumons. Bouillant de colère, Karna saisit un arc solide ; 2,467-2,468.

Et frappa son rival avec dix traits, aiguisés sur la pierre. D’un bhalla aigu il trancha son arc. 2,469.