Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/188

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«Tu n’as, certes ! ni amitié, ni reconnaissance, 2,683.

» Toi, de qui les efforts, tigre des hommes, ont pour but de me donner la mort aujourd’hui même. Un brahme doit cultiver la pénitence, l’aumône et la lecture. 2,684.

» Il appartient au kshatrya de courber l’arc ; que ta sainteté parle en brahme. Je vaincrai les Kourouides dans la guerre, héros aux longs bras, malgré toi. 2,685.

» Accomplis ce qui est ton œuvre dans le combat ; on ne peut nier que tu ne sois le parent des brahmes. » À ces mots, grand roi, le fils de Drona, en souriant, 2,686.

Ne trouvant dans sa pensée rien d’utile et de conforme à la vérité, n’objecta aucune réponse. Irrité, sans rien dire, il couvrit dans ce combat le Pândouide avec une grêle de flèches, comme la mort, qui anéantit les créatures. Alors, submergé par le fils de Drona, le Prithide abandonna la grande armée, noble roi, et se retira légèrement. Ce rejeton de Dharma, Youdhishthira s’étant esquivé, le fils de Drona au grand cœur s’avança dans la bataille ; et, joint à une œuvre cruelle, le Pândouide, renonçant à Açwatthâman, se porta dès-lors contre ton armée. 2,687-2,688-2,689-2,690-2,691.

Les ayant enfermé lui-même de ses flèches, le fils du Soleil, arrêta le Pântchâlain et Bhîmaséna, environné des Kaikéyains et des Tchédiens. 2,692.

Karna de frapper dans le combat, sous les regards de Bhîmaséna, les Tchédiens, les Kâroûshas et les vaillants Srindjayas. 2,693.

Dès qu’il eut abandonné Karna, le plus excellent des héros, Bhîmaséna de s’avancer vers l’armée des Kourouides, comme la flamme du feu s’approche d’une forêt.

Le fils du cocher frappa dans le combat, par milliers, les