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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/376

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Dieu aux cent yeux, ne pas naître pour lui ? 4,445.

» Car Vishnou lui-même, le seigneur du monde, remplit les fonctions de son cocher ; il est intelligent, vigoureux, vaillant, consommé dans les armes et riche en pénitences. 4,446.

» D’une grande force, il soutient la science de l’arc toute entière ; ce fils de Prithâ est doué de toutes les qualités : et c’est pour cela que cette affaire des Dieux lui fut confiée. 4,447.

» Ces enfants de Pândou furent toujours accablés de profondes souffrances par cette habitation au sein des forêts et par d’autres mauvais traitements ; mais cet homme éminent est devenu par sa pénitence convenable à cette affaire. 4,448.

» Une grande victoire doit marcher autour de la destinée de quelque chose : Arjouna vaincu entraînerait nécessairement la perte des mondes. 4,449.

» Rien ne peut exister nulle part dans la colère de l’un et l’autre Krishna : ces deux éminents hommes sont pour l’éternité les créateurs du monde. 4,450.

» Ces deux héros sont deux antiques et excellents rishis ; ce sont Nara et Nârâyana ; ils compriment tout et ne peuvent être comprimés eux-mêmes ! ce sont par conséquent deux fléaux des ennemis. 4,451.

» Il n’est personne, qui soit égal à eux, ou dans le ciel, ou parmi les hommes : les trois mondes avec les Tchâranas et les Dévarshis, tous les Dieux et les Ganas, tous les êtres existants ont suivi leurs pas. C’est par la puissance de ces deux personnes que le monde entier subsiste. 4,452-4,453.

» Que Karna, ce taureau des hommes, obtienne les