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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/52

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» Vois, Gândhâride, ma massue, ornée d’étoffes d’or ! Je suis capable de fendre la terre entière et de faire éclater les montagnes ! 1,363.

» Je pourrais dessécher l’océan par ma splendeur ! Pourquoi donc, quand je suis de telle sorte, sire, et bien suffisant pour la répression des ennemis, me joins-tu dans le combat à l’Adhirathide avec les fonctions basses de son cocher ? Ne veuille pas, Indra des rois, m’imposer ici une charge infime ! 1,364-1,365.

» Né dans la plus haute condition, je ne puis me soumettre au service d’un domestique, comme celui, qui est né dans la plus vile. Quiconque est placé dans l’obéissance, s’est-il rendu par affection plus vénérable ? Mais, s’il est soumis à la sujétion d’un plus bas, cette faute est ou très-grande ou très-petite. Le Brahma a créé les brahmes de sa bouche, les kshatryas de ses bras. 1,366-1,367.

» La tradition rapporte qu’il a formé les vaîçyas de ses cuisses et les çoûdras de ses pieds. Leurs différentes classes sont régulières ou par ordres mêlés, suivant l’union intime des quatre castes l’une avec l’autre. Ceux, qui gardent, qui gouvernent, qui donnent, sont nommés les kshatryas. 1,368-1,369.

» Ce qui distingue un brahme, c'est la faculté de célébrer le sacrifice, la lecture, les dons honorifiques et les donations pures : c’est pour la faveur du monde que les brahmes furent établis sur la terre. 1,370.

» Les labourage, l’élevage des troupeaux et l’aumône, suivant qu’il est juste, sont le partage des vaîçyas. Les çoûdras furent choisis pour être les serviteurs du brahme, du kshatrva et du vaîçya. 1,371.