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LE MAHA-BHARATA.

un homme vil et qui n’eût jamais appris la science de l’arc, qui aurait pu abattre ce but ? 7200.

» Par conséquent, le roi des Pântchâlains ne doit pas maintenant concevoir de chagrin à cause de sa fille : car le but ne pouvait être ici jeté à bas par nul autre homme sur la terre ! » 7201.

Mais, tandis qu’Youddhishthira tenait ce langage, un autre homme, parti des côtés du monarque, un second envoyé vint à la hâte annoncer ici que le festin était prêt.

« Sa majesté Droupada, leur dit-il, a préparé un repas de noces à l’occasion de ce mariage. Jouissez et du festin et de Krishnâ, quand vous aurez mis fin à toutes vos affaires : n’apportez aucun retard. 7202-7203.

» Voyez ces chars, où sont peints des lotus d’or : attelés de rapides coursiers, ils sont dignes de porter les maîtres de la terre. Montez dedans et, tous, allez au palais du roi des Pântchâlains. » 7204.

À ces mots, tous les princes de Kourou, environnant l’archibrahme, portent le pied en avant ; ils montent dans ces vastes chars : Kountî et Krishnâ font le voyage seules dans un même char. 7205.

En réponse aux questions du pourohita, Youddhishthira dit ces mots, fils de Bharata : « Puisque vous désirez connaître toutes les espèces de richesses, que possèdent les princes de Kourou, rassemble dans ta pensée, 7206.

» Sire, les fruits, les racines, les cuirasses excellentes, les boucliers, les sièges, les bœufs, les cordes, les différentes semences, employées dans l’agriculture. 7207.

» Réunis devant toi, sire, toutes les autres choses, qui servent aux autres métiers, et toutes celles, qui sont à l’usage des amusements divers, 7208.